Le prêche du 9 mars 2025
Les croyances sont faciles à combattre lorsqu’on a la foi.
Mes bien chères sœurs, mes bien chers frères
Depuis le cinq mars, c’est le carême. Moi, je m’en fous, je fais carême toute l’année, alors je profite de cette période de quarante jours pour faire bombance à outrance avec ma chérie.
C’est donc la bouche pleine que je vous invite à lire, le ventre creux.
Pour commencer, un livre qui tombe à point nommé en ce siècle plein d’espiègleries : La Désobéissance civile.
Henry David Thoreau, son auteur, est né dans un pays de merde le 12 juillet 1817. Il a aussi écrit un bouquin majeur : Walden ou la Vie dans les bois. De l’ensemble de ses ouvrages, nous pouvons tirer trois conclusions :
1 Nous n’avons pas besoin de grand-chose pour vivre décemment. Henry apprendra ça dans les bois, avec les Indiens.
2 Les puissants nous tiennent par nos croyances, terme à prendre au sens large. Les philosophes appellent ça la doxa.
3 Ces croyances sont faciles à combattre lorsqu’on a la foi. La foi en quoi, me direz-vous ? Eh bien, la foi en soi, pour commencer. Je reviendrai vous développer l’idée d’écologie mentale une autre fois. L’écologie mentale est le premier cercle d’un amusant édifice dressé par un certain Félix Guattari, auteur de : Les Trois Écologies. Encore un truc majeur à lire mais c’est du raide.
Vous vous demandez aujourd’hui où va le monde ? Quelle position adopter dans notre petitesse ?
Revenons-en à La Désobéissance civile. Par le passé, Gandhi et Mandela se sont tous deux appuyés sur ce petit bouquin pour obtenir le succès qu’on leur connaît. Relisez l’autobiographie de Gandhi, pendant que vous y êtes, ça donne de la perspective.
Moi, en trempant ma tartine, je me dis : les drames actuels sont autant d’incitations à cette révolte pacifique qui consiste à ne plus désirer ce qui soutient l’insoutenable.
Comme je vais être en retard au bar du village, j’abrège, mais ne vous trompez pas : il y aura interro la semaine prochaine.
Vadite, mes frères, et tout le toutim.
Bertine