Mes bien chères sœurs, mes bien chers frères,
Vous allez rire, je profite du contexte géopolitique actuel pour vous parler des trois écologies. Mais d’abord, ce mot "écologie", de quoi parlons-nous exactement ?
Avant d’être détournée de son sens premier par des ambitieux, l’écologie était une science ayant pour objectif l’étude de l'ensemble des êtres vivants, de leur milieu de vie et des relations qu'ils entretiennent, formant ainsi un écosystème. Maintenant, c’est une force politique en recherche permanente d’impopularité. Essayez, pour voir, de lancer ce mot durant un repas de famille.
Ainsi, pour Félix (voir prêche précédent), les trois écologies forment des cercles concentriques à la manière d’une cible. En son centre, le premier cercle, l’écologie mentale, constitue l’écosystème de notre psyché, en gros, les relations que nous entretenons avec nous-mêmes. Il suffit d’aller faire ses courses, de prendre les transports en commun ou, plus simplement, de se regarder dans un miroir pour observer le phénomène. Manifestement, il y a plus de joie de vivre dans un camp de réfugiés palestiniens que dans un parterre de bourgeois repus.
Premier constat : le bonheur de vivre n’a rien à voir avec le niveau de vie, mais aurait un rapport direct avec notre façon d’appréhender le subjectif de nos existences. La première personne que nous nous devons de respecter, c’est nous-mêmes, et pour beaucoup, ce n’est pas gagné. S’aimer est un travail de longue haleine, sauf pour les narcissiques, bien entendu.
Au-delà, le deuxième cercle : l’écologie relationnelle. Lorsqu’on s’y est très mal pris avec soi-même, comment allons-nous nous y prendre avec les autres ? Je ne vais pas vous bassiner avec des exemples, il y en a plein les journaux. C’est à ce stade que le sot s’imagine que des solutions émergent de l’accumulation de richesses matérielles, donc de la violence. À en entendre certains, l’autre est un ennemi, sauf la voisine du premier que je bouillaverais bien. Aujourd’hui, l’humanité sombre dans un marécage machiste qui pose question : le masculinisme est-il mortifère ? Les survivants pourront en discuter autour d’un feu de brindilles après la troisième guerre mondiale.
Enfin, le troisième cercle : l’écologie environnementale. C’est la partie la plus pathétique du modèle. Il va de soi qu’on aborde un cercle plus extérieur avec les acquis du précédent. Un mental pourri, entraînant des interactions de merde avec les autres, ne peut qu’influer négativement sur notre relation au monde animal, végétal et minéral. C’est là qu’on est foutus. L’air de rien, n’en déplaise aux grabataires qui dirigent pour nous ce monde, nous dépendons totalement de notre environnement.
Dans le contexte actuel, comment trouver des solutions, aussi individuelles que désespérées ?
Citons Matthieu 5:3-11 : "Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !"
Effectivement, une lobotomie peut être envisagée. C’est un peu chaud pour votre entourage, mais nous venons de voir, avec les trois cercles, que c’était sans importance. À vous de choisir…
Pour finir, c’est indéniable, il y a pourtant des gens heureux ! Mais comment s’y prennent-ils, ces salauds ? Ce sera le thème abordé dans mes prochains prêches.
Vadite, mes sœurs, mes frères, et n’abusez pas trop des produits euphorisants.